Une centaine de danses compose notre répertoire, toutes exécutées telles que nos aïeux les dansaient. La danse de base est bien sûr la bourrée. Danser une bourrée demande une bonne condition physique car bourrer et lever les pieds, parfois très haut, avec des sabots aux pieds est fort épuisant ! Notre recueil est aussi composé de mazurkas, scottishs, polkas, branles et valses. La connaissance de l ’origine de chaque danse est indispensable au bon apprentissage, et permet ainsi une meilleure interprétation.

La Chandeleur, qui tire son nom de " chandelles ", est non seulement le jour " des crêpes ", mais aussi la fête de la lumière. Pour les anciens la crêpe elle-même évoque le disque solaire et est censée exorciser la misère et le dénuement. On dansait donc alors la patinée du soleil.

Ainsi à Gouloux, près de Saulieu, coule un ruisseau, qui autrefois était le rendez-vous des jeunes filles pour laver leur linge, et bien sûr, les garçons n’étaient jamais bien loin… Alors, on dansait le Branle de Gouloux, d’un bord à l’autre, en se croisant et en sautant sur les cailloux.

La polka arrivée un jour de 1855,par un ballet tchèque se produisant à l’Odéon. fit aussitôt fureur à Paris, puis se répandit dans toute la France. Qui l’amena en Morvan? Les flotteurs de bois, les ouvriers installant la voie de chemin de fer ? Mais les vieux musiciens du Morvan adaptèrent les 3 temps de la polka au tempérament du pays morvandiau.«Tiens bon Marie-Madeleine, tiens bon Marie-Madelon», polka au cours de laquelle le garçon devait séduire sa cavalière, c’est la polka piquée sautée.